La notion d’usages publics de l’histoire (ou du passé) – à côté de celle d’usages politiques avec laquelle elle se confond pour une large part est, depuis une dizaine d’années, de plus en plus employée par les historiens pour désigner les usages sociaux (c’est-à-dire non savants) de l’histoire. C’est une notion non normative qui ne remet pas en cause a priori la légitimité de ces usages mais les analyse comme des faits sociaux. Elle inclut dans son champ d’études des formes moins élaborées que les politiques du passé conduites par les États et prend en compte l’ensemble des échelles non étatiques (régions, communes, organisations supranationales mais aussi groupes, associations voire individus) afin de saisir la multiplicité des références à l’histoire et les fonctions qui sont assignées à son évocation à un moment donné. Dans cette perspective l’essor de la notion d’usages publics de l’histoire est intiment lié à celui de la mémoire et à la façon dont se recomposent le rapport des sociétés contemporaines à leur passé et la perception collective de leur devenir.
L’ambition de ce séminaire est d’explorer ces usages publics et d’essayer d’en comprendre le sens.
- Teacher: Patrick Garcia